Un tract électoral du parti d’extrême droite AfD (le parti soutenu par le milliardaire Elon Musk) est apparu dans les boîtes aux lettres des habitants de Karlsruhe, une ville du sud-ouest de l’Allemagne, qui suscite de nombreuses discussions. Les citoyens portant un nom de famille étranger et ayant des antécédents migratoires ont reçu un faux billet d’avion avec la destination « pays sûr », le logo du parti d’extrême droite allemand et la date d’embarquement du 23 février, jour du vote pour les élus. le nouveau chancelier allemand.
Le message est clair : si la chef du parti Alice Weidel gagne, il n’y aura pas de place pour les migrants en Allemagne. Parce qu’ils seront expulsés en masse. L’AfD de Karlsruhe a trouvé le moyen de faire connaître la campagne de réimmigration que le parti mène, par exemple auprès des nombreux Syriens qui ont trouvé un accueil en Allemagne et qui devraient revenir en Syrie après la fin du régime d’Assad, selon l’ultra-droite.
Sur le dépliant de la taille d’un billet d’avion, il y a un code QR qui renvoie au site Internet de l’AfD de Karlsruhe, où l’initiative électorale est revendiquée. Le conseiller municipal de l’AfD, Oliver Schnell, a expliqué que le ticket « vise à illustrer nos revendications électorales qui sont parfaitement légales ». Ces tracts sont apparus pour la première fois lors du congrès fédéral du parti à Riesa, en Saxe, le week-end dernier, comme le montre une vidéo du congrès du parti sur les réseaux sociaux.
Le siège local du parti d’extrême droite aurait imprimé entre 20 et 30 000 tracts portant le message discriminatoire. Cependant, on ne sait pas encore combien de citoyens issus de l’immigration ont reçu un aller simple vers un pays sûr. La police de Karlsruhe a ouvert une enquête pour délit d’incitation à la haine
La condamnation du gouvernement allemand
Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, a qualifié la campagne contre les migrants lancée ces derniers jours par l’AfD de « mauvais goût ». Le porte-parole du gouvernement a ajouté que toute mesure pénale doit être prise par les forces de sécurité si les conditions sont réunies, alors que « être publiquement indigné par un fait similaire est une question qui concerne chacun de nous. Je recommande de le faire ».