L’assurance automobile, quel coup dur : cela augmente le coût des polices

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Assurance auto, combien ça coûte ? Selon l’Ivass (Institut de Contrôle des Assurances), le prix moyen enregistré en octobre 2023 était de 388 euros, « en augmentation de 7,9% sur une base annuelle en valeur nominale » alors qu’en termes réels, l’augmentation était de 6,2%. Des augmentations que les associations de consommateurs qualifient d’injustifiées et d’inacceptables. Le différentiel de prime entre Naples et Aoste est de 239 euros, stable sur base annuelle. La prime moyenne effective est plus élevée au Centre (424 euros) et au Sud (413 euros). À Naples et dans sa province, vous dépensez 556 euros pour assurer votre voiture, à Milan 376, à Rome 435 et à Turin près de 418. Et s’il est vrai que les tarifs ont baissé jusqu’à mi-2021, depuis au moins un an et la moitié de la tendance semble s’être inversée.

Codacons : augmente à partir de 28 euros par contrat

Assurer sa voiture coûte donc de plus en plus cher. Pour Codacons, la hausse des tarifs Motor TPL détermine un maxi-punch d’un total de +910 millions d’euros sur base annuelle à payer par les automobilistes italiens, ce qui se traduit par une augmentation d’environ +28 euros par police par rapport à l’année dernière.

« C’est un signal très dangereux pour les consommateurs », déclare le président Carlo Rienzi. « En effet, si d’un côté les automobilistes ont l’obligation d’assurer leur voiture, de l’autre les compagnies d’assurance ne sont tenues à aucun plafond tarifaire et peuvent augmenter les tarifs des clients à leur guise ».

L’UNC : « Une honte, une augmentation qui n’a aucune justification »

Protestations véhémentes également de la part de l’Union nationale des consommateurs qui qualifie ces augmentations de « honte ». « Un prix qui n’a pas été enregistré depuis octobre 2019 où il était égal à 403,96 » tonne le président de l’UNC Massimiliano Dona, qui parle d' »une augmentation complètement disproportionnée, qui ne trouve aucune justification, autre que la volonté d’augmenter les profits au niveau aux dépens des familles. » L’Aduc (Association des Droits des Usagers et des Consommateurs) souligne qu’au cours des six premiers mois de cette année, « les accidents de la route sont en baisse » et que même le taux d’inflation ne suffit pas à justifier les augmentations de prix. Comme nous l’avons expliqué plus haut, les données IVASS montrent que jusqu’à mi-2021, il y a eu effectivement une baisse (même assez marquée) du prix de l’assurance. Mais maintenant, les taux ont recommencé à augmenter. Et les données d’octobre le prouvent.

« La notion d’expertise a été bouleversée et affecte les tarifs »

L’hypothèse de l’Aiped (association italienne des experts en dommages) est que les tarifs ont également été affectés par des problèmes critiques dans le secteur de l’expertise. « Nous avons assisté l’année dernière à des changements dans le secteur de l’assurance qui ont conduit à un véritable bouleversement de la notion d’expertise, à travers l’utilisation de plus en plus répandue des systèmes à distance, des expertises en autorité, des expertises vidéo ou encore l’utilisation croissante de l’IA. intelligence artificielle ) par les compagnies d’assurance », explique le président de l’Aiped, Luigi Mercurio. « A cela s’ajoute la concentration toujours croissante de missions d’expertise auprès des sociétés de gestion de sinistres, qui mettent en évidence de graves problèmes critiques dus également à l’existence de contraintes toujours croissantes auxquelles l’expert est soumis dans ses évaluations ».

Selon Mercurio, « les dangers de tels changements ne concernent pas seulement les opérateurs du secteur, mais aussi les assurés » car « une expertise réalisée à distance ou par des opérateurs non qualifiés ne permet pas de connaître la complexité précise des dommages d’un accident de la route, ce qui entraînera un coût plus élevé qui sera répercuté sur les utilisateurs finaux à travers une augmentation des tarifs d’assurance automobile, comme le démontre aujourd’hui Ivass ». Dans tous les cas, le fait demeure un : l’assurance responsabilité civile automobile coûte de plus en plus cher.

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