Guerre Iran-Israël : les Italiens présents avec plus d'un millier de soldats
Samedi 7 octobre 2023-samedi 13 avril 2024 : le compte à rebours a atteint zéro et pendant ces heures, la République islamique d'Iran a attaqué Israël. Le massacre de sang-froid de plus d'un millier d'Israéliens, hommes, femmes et enfants torturés, violés et tués par les terroristes palestiniens du Hamas il y a six mois, et le nouveau massacre de 28 000 Palestiniens, hommes, femmes et enfants, provoqués par la réponse militaire d'Israël dans la bande de Gaza n'étaient que le prologue de l'affrontement frontal dont nous sommes spectateurs en ces heures dramatiques.
D'un côté, un régime religieux soutenu par la majorité la plus réactionnaire de la population iranienne qui réprime la liberté des femmes, la voix des jeunes générations, la contamination culturelle avec l'Occident. De l'autre, une démocratie dirigée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu qui est le résultat des pires compromis populistes nés des crises des démocraties occidentales : une majorité laïque et religieuse qui a toléré jusqu'au 7 octobre les terroristes du Hamas au pouvoir à Gaza sous le régime table afin de retirer entre-temps de nouvelles terres aux Palestiniens les plus pacifiques de Cisjordanie, les seuls avec lesquels il aurait été possible de reconstruire un chemin de coexistence et de paix.
Des missiles Houthis au-dessus de la mer Rouge
Nous avons vu le résultat de cette politique sans scrupules avec l’attaque contre des civils israéliens le 7 octobre. À tel point qu'Israël s'est senti obligé de raser toute la bande de Gaza et d'anéantir le Hamas pour couvrir ses arrières au Sud au cas où l'ennemi le plus armé et le plus dangereux entrerait en action depuis l'Est : l'Iran qui aujourd'hui, en tant que directeur du groupe terroriste Cette campagne, à travers les attaques du Hamas et des Houthis yéménites sur la mer Rouge, est entrée directement en scène.
J'écris ces lignes la nuit. Les drones et missiles iraniens ne sont pas encore arrivés sur leurs cibles et la plupart ont été interceptés par les systèmes de défense. Mais la réponse israélienne contre le régime de Téhéran sera sévère, a annoncé le cabinet de guerre de Tel Aviv. Alors que le gouvernement iranien s'est déjà empressé de déclarer qu'avec ce lancement « la réaction est terminée ». L'attaque serait en fait la réponse au bombardement aérien, dont Israël est soupçonné, du consulat iranien à Damas en Syrie le 1er avril 2024 : huit personnes sont mortes dans la destruction des bureaux à côté de l'ambassade, dont le général iranien Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods, la division des Gardiens de la révolution islamique qui dirige les attaques contre Israël depuis le territoire libanais.
Les Italiens au milieu des lancements de fusées
Selon la propagande iranienne, les Israéliens sont contre la paix et les peuples arabes en sont les victimes. Un récit contredit précisément par ce qui se passait à la veille du massacre du 7 octobre : l’accord historique entre Israël et l’Arabie Saoudite, qui aurait changé les relations avec une grande partie des nations islamiques sunnites. Un accord qui aurait toutefois isolé davantage le régime islamique chiite en Iran. En fait, la racine de ce nouveau conflit est entièrement interne au monde musulman.
L'Italie est présente dans la région avec 1 300 soldats déployés au Liban, à la frontière avec Israël. Mais leur mission d'interposition, établie par un mandat des Nations Unies, ne peut rien contre les tirs de roquettes du Hezbollah, le parti libanais de Dieu armé par l'Iran, et contre la réponse opportune d'Israël. Si l’attaque iranienne était réellement une action symbolique, nous le saurons dans les prochaines heures. Il s’agit néanmoins d’un acte de force par lequel le régime religieux démontre qu’il peut frapper à distance : Israël et l’Iran ne sont en effet pas frontaliers.
Bombes électromagnétiques sur l'Iran
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu pourrait plutôt réagir en déployant de nouvelles armes, jamais utilisées, qui ne tuent pas mais seraient capables de paralyser tout type de connexion électronique. Les médias israéliens l'ont rapporté. Déjà en 2012, le journal The Times of Israel révélait que les bombes EMP, capables de générer une puissante impulsion électromagnétique, « amèneraient l'Iran à l'âge de pierre ». Entre les deux fronts, Israël se bat pour sa survie et ne fera de concessions à personne : on l'a vu avec la destruction de Gaza. L’Iran attaque pour démontrer qu’il reste une puissance régionale : les ayatollahs chiites au pouvoir comptent en cela sur le soutien de la Russie et de la Chine.
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