Ener perd face à la tribu indienne : elle devra démonter 84 éoliennes et payer 260 millions

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Le protagoniste de la tribu du film nominé aux Oscars de Martin Scorsese Tueurs de la Lune des Fleurs il remonte sur scène. La nation indienne Osage, dans l’Oklahoma, aux États-Unis, a remporté un appel historique contre Enel : le groupe italien devra payer près de 260 millions de dollars pour retirer 84 éoliennes du territoire Osage après avoir échoué à obtenir un permis pour l’extraction de l’énergie éolienne. minéraux. Comme le rapporte Temps Financier, il s’agit de l’une des premières décisions aux États-Unis exigeant le démantèlement d’un projet éolien. Toute compensation s’ajoutera alors à ces frais et sera discutée dans un autre processus.

La tribu indienne contre Enel, le groupe répond : « Nous ne sommes pas d’accord »

Un tribunal fédéral de district de l’Oklahoma s’est prononcé en faveur de la tribu indienne Osage dans un différend contre Enel. Le juge a jugé que le groupe italien n’avait pas demandé l’autorisation aux autorités locales indiennes pour exploiter le parc éolien.

Enel a annoncé le projet en 2015, comme le montre ce document. Selon le projet, le nouveau parc aurait eu une capacité totale installée de 150 MW et aurait pu générer plus de 620 GWh par an, ce qui équivaut à la consommation annuelle de plus de 53 000 familles américaines. De plus, cela aurait évité l’émission de près de 300 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère par an.

Un procès ultérieur déterminera ensuite combien, le cas échéant, l’entreprise versera en compensation à la tribu Osage. Un porte-parole d’Enel a répondu au journal britannique que l’entreprise « n’est pas d’accord » avec la récente décision du tribunal et qu’elle fera appel. La société continuera d’exploiter le projet éolien de « bonne foi » jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue et n’a pas l’intention d’imposer son autorité à la nation Osage.

Un porte-parole d’Enel a déclaré à al Temps Financier que l’entreprise « n’est pas d’accord » avec la récente décision du tribunal et fera appel. La société continuera de « bonne foi » à exploiter le projet éolien jusqu’à ce qu’un résultat final soit déterminé et n’a jamais l’intention de prendre en charge la souveraineté de la nation Osage.

Dans l’ensemble, les poursuites intentées par des groupes autochtones contre des projets allant des parcs éoliens aux câbles de transmission en passant par les mines de lithium se multiplient, motivées par la crainte que le développement vert n’entraîne la perte de leurs terres.