données et contre-mesures

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

La Sicile est gravement touchée par crise d’eau, mettant notamment en crise les provinces d’Agrigente, Catane et Palerme, où les craintes d’un déclin du tourisme grandissent. Le peu de précipitations de 2024 ont entraîné l’assèchement des rivières et la drainage de divers réservoirs, sans volumes d’eau utiles pour les usagers. Le débat sur la crise de l’eau s’est intensifié la semaine dernière, notamment en raison de la proposition de plan de rationnement proposé par l’AMAPla Société municipale des aqueducs de Palerme, pour retarder l’épuisement des ressources en eau de la capitale provinciale, dont la mise en œuvre a été suggérée pour le 22 juillet, mais à laquelle s’est opposé le gouvernement régional. La discussion a été en outre alimentée par la diffusion sur le web de fausses nouvelles concernant le plan de rationnement lui-même et par l’attention croissante des journaux journalisme internationalincluant le New York Times.

La proposition de rationnement AMAP à Palerme

Ces dernières semaines, un communiqué de presse publié sur les sites Internet deUNE CARTEla Compagnie Municipale des Aqueducs de Palerme, et de Commune de Palerme Il a proposé de nouvelles mesures pour contenir la consommation d’eau à partir du 22 juillet 2024, indispensable pour garantir la continuité et la pérennité future du service de l’eau. Ce projet s’est heurté à l’opposition du Président de la Région, qui a appelé à une plus grande collaboration entre les institutions pour trouver des solutions alternatives. Le maire de Palerme, Roberto Lallagaa ensuite annoncé que le plan AMAP serait revisité à la table de concertation régionale, suspendant temporairement son lancement.

Pendant ce temps, certains détails allégués ont été sur les méthodes de rationnement dans la capitale sicilienne diffusé sur les réseaux sociaux. Cependant, l’AMAP a rapidement authenticité refusée de ces informations, en précisant qu’elles proviennent d’un profil privé et en les classant donc comme fausses nouvelles.

Crise de l’eau et rationnement en Sicile

La crise de l’eau frappe la Sicile depuis 2023, année où les précipitations annuelles moyennes au niveau régional sont égales à 558 millimètrespour la quatrième année consécutive, bien en dessous du moyenne historique de 750 mm. Début 2024, leAutorité de Bassin je l’ai confirmé état de forte gravité des eaux dans la Circonscription Hydrographique de Sicile, tant pour les secteurs de l’irrigation et de l’abreuvement. Les faibles précipitations et les températures bien supérieures à la moyenne saisonnière n’ont pas permis le remplissage des réservoirs et des lacs utilisés pour l’approvisionnement en eau. En effet, dès fin février, les réservoirs affichaient un volume net utile de ressources en eau disponibles de 158,03 millions de mètres cubes (Mmc), nettement inférieur à 317,45 Mm3 prévu pour la période de mars à décembre 2023, mettant ainsi en évidence un déficit supérieur à 50%.

Sécheresse Sicile été

Avec résolution non 51 du 20 février 2024le Conseil Régional de Sicile a déclaré l’état de crise pour les interventions d’aide à éleveurs touchées par la sécheresse, ce qui aggrave les dégâts causés à l’agriculture. Par la suite, avec le résolution n° 100 du 11 marsle président de la Région Sicile, Renato Schifaniil a proclamé état d’urgence en raison de la crise de l’eau dans le secteur de la boissonen l’étendant jusqu’à 31 décembre 2024.

La résolution de mars a intensifié mesures de rationnement de l’eau, déjà actif dans plusieurs communes siciliennes depuis 2023, pour atténuer la crise de l’eau à court terme et conserver les ressources jusqu’à la saison des pluies d’automne. Plus précisément, le rationnement implique une réduction du débit des adductions d’eau de 10% à 45% dans 105 communes menacées de sécheresse dans les provinces de Agrigente, Caltanissetta, Enna, Messine, Palerme Et Trapani.

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Communes soumises à l’ordonnance syndicale pour l’économie d’eau. Crédits : Région Sicile

L’intensification de la crise pendant la saison estivale

Au cours des trois derniers mois, la crise de l’eau en Sicile s’est aggravée. Le rapport sur la sécheresse de l’Autorité de Bassin de juin 2024 met en avant une nette anomalie de précipitation négative, qui sont bien en dessous de la moyenne historique. Selon le Service sicilien d’information agrométéorologique (SIAS), la moyenne régionale des précipitations mensuelles a diminué à environ 8 mmnettement inférieur à la moyenne de 11 mm pour la période 2003-2022. Les précipitations accumulées au cours des 12 derniers mois s’élèvent à 414 millimètresun chiffre comparable à celui de grande sécheresse de 2002ce qui était 413 millimètres. Dans certaines régions de l’est de la Sicile, le déficit pluviométrique dépasse 60%. A cela s’ajoutent des températures supérieures à la moyenne saisonnière, qui dans certains cas ont dépassé 40°C.

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Ces conditions climatiques ont contribué à aggraver encore la situation de sécheresse pour l’année en cours. Début juillet, 6 des 29 envahis présents dans la circonscription hydrographique de Sicile étaient complètement secavec un volume net utile pour les utilisateurs égal à zéro.

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Le niveau de sécheresse est calculé grâce à l’indice SPI (Standardized Precipitation Index). L’indice quantifie le déficit ou l’excédent de précipitations par rapport aux valeurs moyennes sur une période de temps, en l’occurrence 48 mois. Crédits : Rapport Sécheresse juin 2024, Autorité de Bassin de la circonscription hydrographique de Sicile.

Les contre-mesures de la région Sicile

Pour lutter contre la crise de l’eau, ils ont été affectés 20 millions d’euros en Sicile, sur 130 demandés, pour mettre en œuvre un programme d’urgence qui comprend 138 interventions visant à améliorer l’approvisionnement en eau. Parmi ceux-ci, la refonctionnalisation et la bien restauration Et sources déjà existant, le construction de nouveaux puitsl’achat et l’arrangement de pétroliers pour les zones les plus touchées et la réparation des réseaux de distribution des réduire les pertes. D’autres interventions comprennent l’achat de fourrage pour les animaux et l’approvisionnement en eau potable, ainsi que la réactivation future de trois usines de dessalement à Trapani, Gela et Porto Empedocle.