De la guerre à Gaza aux sanctions contre la Russie: alors que les dirigeants européens recherchent une unité minée par Trump

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Au lendemain du sommet de l’OTAN à L’Aja, les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour un conseil qui est sur le point de dire peu de choses, grâce au contexte international tendu et au climat politique difficile. En deux jours, les 27 chefs d’État et de gouvernement doivent poursuivre l’objectif est donc d’affirmer l’unité et la fiabilité dans un continent divisé par les postes sur l’invasion de l’Ukraine lancée par la Russie et la relation avec Donald Trump.

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Ce ne sera pas un simple conseil. L’ordre du jour promet d’être dense et le texte des conclusions – encore à déposer – est inhabituellement long: les dossiers vont de la guerre à l’Ukraine aux tensions au Moyen-Orient, de la défense européenne à la compétitivité, en passant par le commerce transatlantique et la gestion des flux migratoires. Le grand éléphant reste dans la salle, les États-Unis, autour de laquelle prendra les décisions les plus importantes du commerce.

Le commerce et la relation avec Trump

Trump menace de doubler les fonctions contre l’Espagne pour avoir refusé de partager l’objectif de 5% du PIB en défense sera la toile de fond de la comparaison entre les 27 dirigeants, qui occupent des positions différentes sur la relation avec le chef de la Maison Blanche. Les membres du Conseil de l’UE n’excluent pas l’hypothèse d’accepter 10% de tâches en échange de l’élimination des taux plus élevés sur l’acier et l’aluminium.

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La possibilité de créer des marchés communs sur des secteurs stratégiques, tels que les matières premières critiques et les semi-conducteurs, est également évaluée. En effet, la Commission considère la souveraineté des règles intouchables, mais doit s’affronter avec plusieurs États qui ne dédaignent pas pour balayer certaines réglementations jugées trop restrictives pour les entreprises américaines mais aussi pour les entreprises européennes.

Le dossier sur l’Ukraine et son adhérence au blocus

L’invasion russe de l’Ukraine prendra également une grande partie du débat politique d’aujourd’hui, même si ces derniers temps, le Moyen-Orient a déplacé l’attention géopolitique du bloc. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se tournera vers les dirigeants présents dans la salle par vidéoconférence pour discuter des derniers développements sur le champ de bataille, de la santé financière du pays et de l’urgence d’augmenter le soutien militaire. Mais au centre de son intervention, il y aura la candidature de son pays à l’entrée de l’UE, qui reste pratiquement gelée en raison du veto inattaquable de la Hongrie.

Le leader Magyar Viktor Orban peut compter sur le soutien d’un autre Européen, le Premier ministre slovaque Robert Fico, son allié de plus en plus proche: les dirigeants des deux pays, qui dépendent fortement de l’énergie russe, vont contre la feuille de route proposée par la Commission européenne pour éliminer progressivement toutes les importations de combustibles fossiles russes à la fin de 2027. Provision peut-être jéopardisé leur sécurité énergétique et à la fin du 2027. Si la mesure doit passer, la Slovaquie revendique les «garanties» (pas mieux spécifiées) pour éviter les «impacts négatifs» sur son économie: une formulation qui est lue à Bruxelles comme demande d’argent ou d’exemptions. Orban et FICO peuvent également compliquer l’approbation du prochain paquet de sanctions contre la Russie, qui est prêt à commencer après des jours de négociations intenses.

Les accusations en Israël sur la violation des droits de l’homme à Gaza

Le sommet survient deux jours après que Trump a annoncé une cessée entre Israël et l’Iran, qui semble résister malgré les tensions fortes entre les deux parties. Le conflit entre les deux puissances régionales est survenue au milieu de la discussion sur la violation des droits de l’homme à Gaza, de nombreux dirigeants ont commencé à parler de génocide. Mais il ne sera pas facile de tirer des conclusions unanimes sur les relations avec Israël.

La discussion sera polarisée entre ceux qui – en tant que Pays-Bas et en Irlande – font pression pour un examen de l’accord de l’UE-Israel Association, et qui – y compris l’Italie et l’Allemagne – craint que l’initiative ne ridicule davantage les relations. L’objectif partagé reste l’obtention des hostilités et l’accès humanitaire à Gaza, mais un consentement sur l’outil à utiliser pour faire la bonne pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu est manqué. « Le Conseil européen reconnaît la revue en cours d’Israël de l’article 2 de l’accord de l’association de l’UE-Israël et invite le Conseil à poursuivre les discussions sur les éléments suivants, le cas échéant, en juillet 2025, en tenant compte de l’évolution de la situation sur le terrain », est le texte du projet des conclusions que l’AGI a lues.

Pour les migrations, nous revenons pour parler de la Libye, également sur la poussée de l’Italie, considérée comme une menace directe pour la sécurité et la cause de la montée des flux migratoires vers l’Europe.