A demandé la révocation de l’immunité pour Martciello, de Meo et Printi di Fi pour le scandale Huawei

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Il y a trois députés italiens parmi les cinq pour lesquels le procureur belge a demandé la révocation de l’immunité, pour les enquêter en relation avec Huawei Gate, le scandale sur la corruption présumée des politiciens à encourager le géant chinois. Ce sont trois membres de Forza Italia et du Parti populaire européen: Salvatore de Meo, Fulvio Martciello et Giusi Printi.

En plus d’eux, le socialiste maltais, Daniel Attard, et le libéral bulgare, Nikola Minchev, se sont également retrouvés dans les vues des enquêteurs. C’est le président du Parlement européen, Roberta Metsola, qui a annoncé la demande de révocation, qui doit maintenant être approuvée par la Commission des affaires juridiques de l’Assemblée communautaire.

Primi: « échange de personne »

La demande des autorités belges est liée à la soi-disant affaire Huawei-Gate, qui concerne les prétendues paiements par le géant technologique chinois dans les députés et les membres de leur personnel en échange de soutien à la technologie chinoise 5G au sein des institutions européennes, en particulier pour éviter les restrictions de la participation de l’entreprise dans le développement des réseaux européens.

« Huawei-Gate » au Parlement de l’UE: un italien-belga derrière le nouveau scandale de corruption qui secoue Bruxelles

Printi a affirmé être totalement étroit aux faits et être victime d’un « échange de personne ». « Je suis contesté d’avoir participé à une réunion à Bruxelles le 25 juin 2024, non déclarée au Parlement européen, une réunion au cours de laquelle je n’ai absolument pas participé comme je l’étais à Reggio Calabria jusqu’à la fin de l’année scolaire de mon enfant, comme on peut le voir dans les tests documentaires abondants à l’appui », a écrit dans une note.

Le parlementaire a ajouté qu’à cette date « je ne détenais toujours pas le rôle du parlementaire européen n’ayant été proclamé que le 3 juillet 2024 », affirmant avoir « pleine confiance en justice » et faire confiance « que cette erreur évidente de la personne dès que possible ».

Le scandale

Le soi-disant « Huawei-Gate » est le dernier scandale qui a secoué le Parlement européen, mettant en lumière des épisodes de corruption présumés liés au géant chinois des télécommunications Huawei. L’enquête, lancée par le bureau du procureur fédéral belge, a entraîné 21 perquisitions entre la Belgique et le Portugal le 13 mars, dont le siège de Huawei à Bruxelles, et l’arrestation de plusieurs personnes impliquées.

Au centre de l’enquête se trouvait un réseau de lobbyistes qui, à partir de 2021, auraient tenté d’influencer les décisions de la classe en offrant de l’argent, des cadeaux et d’autres avantages à l’euros européenne et aux assistants parlementaires. Les accusations faites comprennent la corruption active, la falsification des documents, le blanchiment d’argent et l’organisation criminelle.