0,5% de la population masculine mondiale pourrait descendre de Gengis Khan, selon une étude

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Si vous pensez que c’est une blague, sachez que ce n’est pas le cas. Celui concernant les possibles des millions de descendants de Gengis Khan il s’agit d’une recherche scientifique qui a impliqué plusieurs équipes de chercheurs de nombreuses régions de la planète. Tout a commencé avec la publication, en 2003, d’une étude dirigée par le scientifique Chris Tyler-Smith dans laquelle il a été démontré qu’environ 8% des hommes, provenant de 16 populations réparties sur une vaste zone géographique allant de l’Asie centrale à l’océan Pacifiquepartage le même haplotype sur le chromosome Y. S’il est destiné à être un échantillon représentatif, ce serait le 0,5% de la population masculine mondialequi, selon des études, descendrait d’un seul homme vivait il y a environ 1000 ans (techniquement il y a entre 1300 et 700 ans) dans les territoires autrefois occupés par le puissant empire mongol dirigé par Gengis Khan.

Gengis Khan, qui était le chef dont descendaient 0,5% des hommes

On se souvient de Gengis Khan pour avoir été l’un des dirigeants et conquérants les plus célèbres du passé, protagoniste de énorme expansion des territoires mongols. Il vécut entre 1162 et 1227 et à sa mort, survenue pour des causes qui ne furent jamais entièrement élucidées, l’empire mongol dirigé par lui s’étendait de la mer Caspienne à la Corée, de la Sibérie à l’Asie centrale, représentant le plus grand empire sur terre (en considérant la continuité territoriale) de toute l’histoire humaine. Gengis Khan était un homme avec un énorme pouvoir économique et socialdont les nombreux descendants, tout aussi puissants, se seraient légués une petite partie de matériel génétique toujours présent dans millions de personnes vit actuellement dans l’est de l’Eurasie.

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L’étude sur les descendants de Gengis Khan

L’étude, coordonnée par le généticien Chris Tyler Smithaxé sur l’identification d’un détail haplotypeque l’on peut imaginer (avec une bonne approximation) comme un petit Séquence d’ADN qui se transmet de génération en génération comme s’il s’agissait d’un « paquet défini », en l’occurrence présent sur le Chromosome Y. Le chromosome Y, quant à lui, est l’un des deux chromosomes sexuels humains (l’autre est indiqué par la lettre X, et la combinaison des deux conduit à la détermination du sexe des individus, XX s’il est féminin et XY s’il est masculin), et est hérité de père en fils.

Revenant à l’étude, en plus du premier haplotype, les scientifiques ont également remarqué une autre séquence commune, très similaire à la première. Ils ont appelé ce phénomène amas d’étoiles, pour désigner un ensemble de lignées évolutives connectées les unes aux autres. Une fois cela fait, il était temps de partir recherche de l’ancêtre commun le plus récent (MRCA, de l’anglais Ancêtre commun le plus récent) de toutes les personnes analysées et c’est ainsi que les résultats ont été obtenus.

En considérant différents paramètres, afin d’être plus précis dans leurs estimations, les chercheurs ont constaté que l’ancêtre commun le plus récent, depuis environ 16 millions de personnes vivant actuellement, vivait en Mongolie il y a environ 1000 ans. Les preuves historiques relatives au pouvoir social du conquérant mongol et à celui de ses descendants (les fils et petits-enfants de Gengis Khan étaient eux-mêmes des personnages très puissants) suggéreraient finalement une corrélation entre le chromosome Y en question et l’origine partant précisément du figure importante de Gengis Khan.

En résumé, ils vivraient aujourd’hui sur une grande partie de la planète des millions de descendants du plus grand dirigeant mongol.