Tout savoir sur l’épidémie de Mycoplasma pneumoniae en France

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Un retour en force après la pandémie

Après une période d’accalmie pendant la pandémie de Covid-19, la bactérie Mycoplasma pneumoniae refait surface en France. Ce micro-organisme, responsable de nombreuses infections respiratoires, touche particulièrement les enfants et les adultes de moins de 40 ans, selon les autorités sanitaires. Examinons ensemble les modes de transmission, les symptômes et les traitements disponibles pour cette infection.

Une propagation discrète mais efficace

Depuis novembre, la Chine a observé une augmentation des cas de pneumonie causés par Mycoplasma pneumoniae, une tendance qui n’épargne pas la France. Selon la Haute Autorité de Santé, « depuis la fin de l’été, le nombre d’infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae augmente en France ». Cette recrudescence s’explique probablement par la combinaison d’un cycle épidémique naturel et la levée des mesures sanitaires strictes mises en place durant la pandémie de Covid-19.

Comment se transmet Mycoplasma pneumoniae ?

Le Mycoplasma pneumoniae est une bactérie contagieuse qui se transmet principalement par les gouttelettes émises lors de la toux ou des éternuements. L’incubation de la bactérie, c’est-à-dire la période entre l’infection et l’apparition des symptômes, est généralement comprise entre une et trois semaines. Il est donc important de rester vigilant, surtout en période hivernale où les infections respiratoires sont plus fréquentes.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de l’infection à Mycoplasma pneumoniae sont similaires à ceux des autres infections respiratoires hivernales. Ils incluent une légère fièvre, de la toux, des maux de tête, un mal de gorge et une sensation de malaise général. Dans certains cas, des manifestations dermatologiques ou neurologiques peuvent apparaître. Heureusement, « dans la majorité des cas, la symptomatologie est bénigne », rassure Santé publique France.

Quel traitement pour Mycoplasma pneumoniae ?

Étant donné qu’il s’agit d’une infection bactérienne, le traitement repose sur l’antibiothérapie. Les antibiotiques couramment prescrits sont l’azithromycine ou la clarithromycine. Selon la Haute Autorité de Santé, « l’antibiothérapie doit montrer son efficacité dans les 48 à 72 heures ». Si aucune amélioration n’est constatée, une réévaluation de l’état du patient s’impose.

Une situation épidémique sous contrôle

Actuellement, la France traverse une épidémie de pneumonie à Mycoplasma pneumoniae. « Tous les éléments recueillis à ce jour montrent une circulation accrue de cette bactérie en France depuis le début de l’automne, avec un nombre de cas supérieur à celui des mêmes périodes en 2019 et 2022, indiquant une situation épidémique », précise l’organisme chargé de la surveillance des infections. Néanmoins, cette situation n’est pas alarmante. Des épidémies de Mycoplasma pneumoniae surviennent de manière cyclique tous les 3 à 7 ans. À l’échelle européenne, d’autres pays comme la Suède, les Pays-Bas et l’Irlande sont également touchés.

Conclusion : la vigilance reste de mise

En dépit de son retour, la situation concernant Mycoplasma pneumoniae n’est pas critique, mais la vigilance est de mise. Comme pour d’autres infections respiratoires, respecter les gestes barrières et surveiller les symptômes permet de limiter la propagation de la bactérie. L’histoire de cette bactérie nous rappelle l’importance de la prévention et de la prudence, même lorsque l’attention est focalisée sur d’autres menaces sanitaires.