Tout comme avant? Après près de neuf ans à partir du référendum sur le Brexit et cinq à partir de la libération réelle du Royaume-Uni par l’Union européenne, les deux parties sont déjà prêtes à réinitialiser les relations. Ou du moins pour examiner certains des points fondamentaux de l’accord de retrait. Dans la nuit entre le 18 et le 19 mai, en fait, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont trouvé un accord. Aujourd’hui, les deux dirigeants, ainsi que le président du Conseil européen Antonio Costa, annonceront les accords conclus à la fin d’un sommet à Lancaster House (Londres).
Défense
Parmi les documents qui seront signés, il y a un projet de pacte sur la question de la défense et de la sécurité. Bruxelles aurait donné à Londres pour pouvoir accéder au Fonds Rerameu qui vaut au moins 150 milliards d’euros. De cette façon, le Royaume-Uni pourrait rénover son armée grâce à l’argent des contribuables européens. Cependant, l’accès au financement serait lié. Les entreprises britanniques seront obligées de former des consortiums avec des homologues européens pour chaque projet. Londres ne pourra donc pas acheter indépendamment. De plus, le Royaume-Uni devra payer des «frais» pour ce directement qui lui est accordé. Une formule existante pour le programme scientifique de la communauté Horizon: dans ce cas, les coffres de Sa Majesté paient 2,5 milliards par an à l’UE.
Également au niveau de la sécurité commune, Starmer amènera son pays au sein de la plate-forme commune de la politique et de la sécurité étrangères de l’Union européenne (PESS). Cela explique également la présence à Londres de Kaja Kallas, le haut représentant des affaires étrangères de l’UE.
Le premier sommet de l’UE d’aujourd’hui marque un nouveau chapitre de notre relation.
Ensemble, cher @Keir_starmerNous jetons les bases d’une relation tournée vers l’avant – celle qui offre des avantages réels pour nos citoyens et aide à protéger nos valeurs et notre sécurité partagées. pic.twitter.com/wlnn5khmy
– António Costa (@EucoPresident) 19 mai 2025
Pêche, viande et mobilité
Selon What Trapes, Londres aurait accordé à Bruxelles pour étendre l’accord actuel sur la pêche dans les eaux britanniques. Les pêcheurs français pourront continuer à fonctionner pendant 12 ans supplémentaires dans les eaux territoriales du Royaume-Uni.
Au contraire, Stamer aurait obtenu le sommet de la communauté des facilitations sur les vérifications des douanes fitosanitaires, la viande et les produits d’origine animale. Un moyen de répondre aux demandes d’entreprises du secteur. Mais les normes de qualité européennes seront toujours respectées.
Un chapitre des accords concerne plutôt la mobilité des jeunes. Les deux parties auraient décidé d’assurer la liberté de mouvement à moins de 30 pour des raisons d’étude et de travail. Mais les contraintes temporelles et les actions d’accès resteraient. De plus, les concessions que Bruxelles aimerait obtenir pour leurs jeunes qui ont l’intention de se former dans les universités britanniques les plus prestigieuses sont toujours en discussion.
Farage critiques
Déjà le 18 mai, le chef de la réforme du Royaume-Uni Nigel Farage a attaqué le premier ministre Starmer l’accusant de ne pas respecter le vote britannique de 2015. Le sommet à la Chambre de Lancaster a été défini par son parti et par certains tabloïds anglais comme le « Sommet de la honte » ou « de la reddition » car les accords des deux parties ont été interprétés comme des étapes par rapport aux précédents.
Dans les accords conclus et qui seront approuvés à la fois dans les 27 pays européens et au Parlement britannique, il est également question d’immigration, d’émissions et de crimes organisés. Mais d’autres détails seront fournis dans les prochains jours.