Selon le légendesur le tombeau du pharaon égyptien Toutankhamon (1341-1323 av. J.-C.) aurait survolé un malédictionce qui aurait conduit à la mort de tous les membres de l’expédition archéologique dans quelques moisdéjà à l’époque de la première fouille de la tombe dirigée par l’archéologue Howard Carter. La rumeur disait que quiconque touchait la tombe mourrait : une forme de vendetta du jeune pharaon contre ceux qui avaient profané son tombeau. Au moment de la découverte du tombeau, entre 1922 et le 1923Le Fois de Londres a rapporté des nouvelles inquiétantes à ce sujet, ce qui a fait faire le tour du monde l’histoire de la malédiction. Mais qu’est-ce qui est vrai ? Pratiquement rien : au fond, tout n’était qu’un coup médiatique. En fait, il n’y a pas aucune corrélation démontrable entre le tombeau de Toutankhamon et la mort des participants à la campagne de fouilles des années suivantes (la dernière remontant même à 1982). La légende de la malédiction est probablement née autosuggestionencouragé par journaux de l’époque à la recherche de nouvelles à vendre. Approfondissons la question.
La légende de la malédiction a commencé à circuler après la mort de Seigneur Carnarvon (1866-1923), ce qui vient de se produire cinq mois après la découverte du tombeauen avril 1923. Lord Carnarvon était un noble britannique quel était le principal financier des fouilles de la tombe, dirigées par l’archéologue anglais Howard Carter (1874-1939). La cause de la mort de Carnarvon, aussi curieuse soit-elle, était entièrement naturel: il a en effet été piqué au visage par un moustique, et en se rasant la barbe, par erreur, il s’est coupé à proximité de la piqûre. Le climat égyptien et la mauvaise santé du noble firent le reste : la blessure s’infecta etinfection a finalement facilité l’émergence d’un pneumoniece qui a conduit à sa mort.
A l’époque, la découverte du tombeau de Toutankhamon avait un impact écho médiatique pas indifférent. Cependant, pour gagner leexclusif concernant l’actualité, c’était seulement le Fois de Londres, qui avait pris des dispositions privées avec Lord Carnarvon lui-même. Après le décès du bienfaiteur, les mises à jour du journal anglais ont commencé à s’enrichir de détails sur le décès présumé consécutif de tous ceux qui avaient assisté à l’ouverture du tombeau. De nombreux autres journaux, européens et américains, même s’ils n’avaient pas l’exclusivité sur les fouilles, ont commencé à publier des articles susceptibles de susciter l’intérêt du public. Alors un s’est formé bulle médiatique incontrôléequi a conduit à la propagation de légendes urbaines et fausses nouvelles. L’intérêt que portait alors l’opinion publique britannique à l’égyptologie, à l’exotisme et à la recherche du mystère fit le reste, consolidant « la malédiction de Toutankhamon » comme une véritable banal.
Si nous regardons attentivement la vie de ceux qui ont été témoins du bris du sceau de la tombe, nous remarquerons que personne n’est mort avant 6 ans dès l’ouverture. Mourir dans 1928 c’était Masse Arthur Cruttendencollaborateur de Howard Carter, en raison de quelques complications dues à une pneumonie. Après lui, c’était Carter lui-même, mais 17 ans après l’ouverture du tombeau. Les 22 autres personnes potentiellement exposées à la malédiction de Toutankhamon l’ont ensuite eu une espérance de vie moyenne d’au moins 20 ansmourant de diverses causes après une longue période, entre les années 40 et 80. Parmi ceux qui furent témoins du bris du sceau, il fut le dernier à mourir. Richard Adamsonun policier chargé de la sécurité du site archéologique. Adamson est mort en 81 ans Dans le 1982.
Sources
Nelson M., La malédiction de la momie : étude de cohorte historique