L’Europe et l’Asie ne récupèrent pas leurs passagers

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Bien qu’il y ait une reprise du trafic aérien en Europe et en Asie, les analyses révèlent qu’il n’est pas temps de revenir aux volumes de passagers de 2019, avant la pandémie.

Les rapports sur le trafic aérien publiés cette semaine par le Conseil international des aéroports européens (ACI Europe) et le cabinet de conseil OAG montrent des perspectives de reprise prudentes et disparates.

Selon les chiffres fournis par ACI Europe, le mois d’août a enregistré une baisse de 3,4% du trafic passagers par rapport au même mois de 2019.

Bien que 95,5 % des volumes d’avant la pandémie devraient être atteints d’ici 2023, Olivier Jankovec, directeur général de l’organisation, a averti dans le rapport qu’il existe une disparité importante dans la vitesse de reprise entre les différents aéroports.

Même si 50 % d’entre eux ont dépassé leurs chiffres d’avant la COVID-19, le reste a encore du mal à atteindre ces chiffres ; l’agence estime que certains n’y parviendront pas avant 2026.

L’Asie, selon le cabinet de conseil OAG, présente une mosaïque encore plus hétérogène. Les politiques d’ouverture et de gestion de la pandémie ont varié d’un pays à l’autre, ce qui se reflète dans leur secteur aérien.

L’Inde est en tête de la reprise avec une capacité internationale de sièges dépassant déjà de +4 % les niveaux de 2019. En revanche, la Chine se trouve encore à 50 % de sa capacité internationale d’avant la pandémie.

Le Vietnam, Singapour, l’Indonésie et les Philippines présentent également différents degrés de reprise, avec des chiffres compris entre -8 % et -17 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie.

Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Qatar sont ceux qui ont connu une reprise rapide.

La Thaïlande présente un défi dans la reprise de son trafic aérien, en particulier sur les routes essentielles comme celles qui la relient à la Chine, où la capacité a considérablement diminué.

Malgré ses tentatives d’assouplir les exigences en matière de visa pour encourager le tourisme, la capacité limitée de ses vols reste un obstacle selon l’analyse.