Les journalistes et les misérables derrière le clavier
Le journalisme a certainement des problèmes et ceux-ci deviennent encore plus graves lorsque les sources auxquelles les journalistes puisent sont les médias sociaux, de plus en plus fréquents car sortir et chercher des informations est trop fatiguant. Et cela le devient encore plus lorsque, au lieu de penser à informer les citoyens, à générer un débat démocratique sain sur des questions pertinentes pour l’opinion publique, l’information est évaluée en fonction de ce qu’elle déclenchera en termes de likes et de commentaires sur les réseaux sociaux. Dans ces deux cas, les contrôles manquent, on publie des choses, sinon totalement fausses, du moins décidément stupides, et on souligne au niveau national des histoires ridicules qui ne changent rien à la vie des gens. Et donc nous sommes complètement en dehors de ce que devrait être ce métier.
Une jungle sans aucune règle
Mais d’un autre côté, il est temps de prendre conscience et d’agir sérieusement sur les réseaux sociaux, sans chercher – comme d’habitude – à museler correctement la presse et ceux qui travaillent comme journalistes. Un monde virtuel dans lequel les lois de ce pays ne s’appliquent pas et où l’on peut ouvrir une chasse à l’homme en demandant la mort du « monstre » du moment sans subir aucune conséquence, révéler l’identité de personnes qui, pour diverses raisons, s’en vont – comme la presse – protégée. Les gens qui ne lisent même pas les articles qu’ils commentent et qui font des propos aberrants sur le plan logique sont autorisés à s’exprimer et à exprimer des jugements (trivialement et juste pour donner un exemple : pour punir les violences sur une personne ou un animal, pire est la violence) invoqué pour celui qui l’a commis). Des masses d’ignorants qui, dans la vraie vie, ne disent même pas un mot face aux pires atrocités et qui derrière un clavier s’érigent en champions de la justice et en intellectuels du néant.
Et les algorithmes soulignent tout cela, faisant tomber les utilisateurs dans des spirales de haine et de violence, les enfermant dans un monde horrible, totalement dépourvu d’empathie, où ils oublient la réalité. Des algorithmes qui parviennent diaboliquement, grâce à leurs associations, à faire connaître les noms des victimes et des suspects de crimes très graves. Puis ciblé par les ignorants mentionnés ci-dessus.
Les rôles de journaliste et de lecteur
Le journaliste doit être journaliste et doit être libre d’écrire, dans le respect des règles éthiques, sans avoir à craindre que le lecteur utilise des informations vérifiées et exactes pour massacrer virtuellement d’autres personnes. Mais le lecteur doit être un lecteur, c’est-à-dire le citoyen démocrate qui acquiert des informations pour comprendre, non pas pour prononcer des jugements et agir en justicier de la nuit, pour exprimer ses misérables frustrations en pensant qu’elles n’ont pas de réelles conséquences.