Le Pen perd du terrain en Europe : les Portugais de Chega choisissent aussi Orban

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Dans quelques jours, Marine Le Pen pourrait amener son Rassemblement national (RN) au gouvernement français. Mais en Europe, le groupe souverainiste dont il est le leader risque de disparaître : après les adieux annoncés des Autrichiens du FPÖ, même les Portugais de Chega sont prêts à abandonner Identité et Démocratie (ID) attirés, comme le FPÖ, par le sirènes du nouveau groupe des « Patriotes de l’Europe » que le Premier ministre hongrois Viktor Orban est en train de construire.

Avec ces défections, ID compterait une cinquantaine de députés issus de 7 pays de l’UE : c’est le seuil minimum pour pouvoir former un groupe au Parlement européen. Si un seul des partis de la coalition devait partir dans les prochains jours, les souverainistes n’auraient plus de groupe. Une éventualité pas si lointaine.

La Ligue, qui est actuellement la deuxième force de l’alliance après le RN français (qui représente 60% des députés ID), a salué l’initiative d’Orban : « Les Patriotes ? C’est le projet le plus intéressant pour l’alternative en Europe. Et son catalyseur est mécontentement face à un système qui ne fonctionne pas et ne change pas », a déclaré au Corriere della Sera Marco Zanni, membre de la Ligue du Nord et l’homme de Matteo Salvini en Europe. Pour l’instant, Zanni n’a pas levé ses réserves sur un éventuel transfert chez les Patriotes, tout comme Le Pen ne l’a pas fait.