Malgré les tensions avec les États-Unis dirigés par Donald Trump, la Belgique nous achètera à nouveau F-35 à la chasse, à l’exclusion de la Rafale française. Cependant, des avions pourraient être construits en Italie. Il s’agit du compromis obtenu par le gouvernement de Bruxelles, qui continue ainsi de poursuivre la dépendance militaire à l’égard des États-Unis, du moins au niveau technologique, mais soutient en même temps l’industrie européenne de la défense, comme le souhaitait la Commission européenne.
L’annonce
Le Premier ministre Bart de Wever (N-VA) l’a annoncé lors d’une session parlementaire au cours de laquelle il a illustré les détails de l’accord de Pâques récent de son gouvernement. Un élément clé de l’intensité concerne les dépenses pour la défense: la Belgique augmentera son budget militaire pour atteindre l’objectif de 2% du PIB, comme l’exige l’OTAN, d’ici 2025, quatre ans avant les prévisions initiales.
Cela implique une dépense supplémentaire de 4 milliards d’euros pour cette année, même si les détails sur la façon dont les fonds seront alloués sont attendus pour juillet.
Indépendamment des débats sur le budget, De Wever a déclaré que la Belgique doit répondre aux exigences de capacité opérationnelle fixées par l’OTAN. Étant donné que le pays a déjà commandé 34 F-35, tout achat supplémentaire sera du même modèle. Cependant, le premier ministre a précisé que les nouveaux avions pourraient être produits en Italie, rappelant une déclaration précédente par le ministre de la Défense Theo Franken.
Malimori
Cependant, au sein de la Coalition gouvernementale, il y a des divergences sur la nécessité d’acheter d’autres F-35. Yvan Verouugstraetete, nouveau leader du Parti centriste francophone Les Engagesa exprimé son opposition la semaine dernière: « Évidemment, c’est une décision du gouvernement, mais je pense que l’argent pourrait être dépensé mieux ailleurs », a-t-il déclaré De Standaardajoutant que « sinon nous risquons d’aggraver notre dépendance à l’égard des États-Unis ».
Addiction aux États-Unis
La décision de la Belgique fait partie d’un contexte européen plus large de réévaluation et de renforcement des obligations de défense transatlantique. Fin mars, le Royaume-Uni a confirmé l’intention de procéder à un accord multimillaire pour l’achat d’autres F-35, citant le coût prohibitif du typhon Eurofighter. Cela se produit dans une atmosphère de préoccupation croissante, en particulier par l’Allemagne, sur les risques géopolitiques liés à la dépendance aux systèmes de défense américaine, en particulier à la lumière du retour au pouvoir de Donald Trump.
Plusieurs pays reconsidient leurs engagements dans le programme F-35, évaluant des alternatives telles que la rafale française ou le GRPEN suédois. Le Portugal et le Canada ont signalé leur intention d’examiner leurs choix. Le Premier ministre canadien Mark Carry s’est récemment demandé si l’achat de Jets – qui fait partie d’un accord de 19 milliards de Canadis (environ 12,2 milliards d’euros) – est vraiment le meilleur investissement pour le pays pour le moment. Le Canada a déjà payé un acompte pour les 16 premiers jets, dont la livraison est prévue pour le début de l’année prochaine.