En attente de 6 ans une intervention sage: donc les fausses nouvelles tuent
En Italie, au cours des trois premiers mois de 2025, 40% des 950 000 personnes qui ont renouvelé leur carte d’identité se sont opposées au don d’organes. Un chiffre alarmant qui risque de compromettre l’avenir du système de transplantation national malgré les progrès réalisés ces dernières années. Notre pays, en fait, continue d’enregistrer d’excellents chiffres en termes de véritables donateurs et de transplantations effectuées. Mais les oppositions augmentent, en particulier dans le sud, et les listes d’attente restent considérablement longues.
Derrière cela «non», souvent, il n’y a pas de véritables motivations éthiques ou religieuses, mais un mélange toxique de peurs, de désinformation et de fausses nouvelles. Voyons les quatre croyances les plus courantes.
Le corps comme un fétiche à préserver
La motivation la plus fréquente entre ceux qui refusent le don concerne l’intégrité du corps après la mort. « Je veux être enterré entier », « Je ne veux pas que je me coupe », « j’ai peur d’être en morceaux »: ce sont de vraies phrases collectées par des agents de santé. Un ancien patrimoine culturel, amplifié aujourd’hui par la peur généralisée de la mort et l’incapacité collective d’en parler. Le corps devient un fétiche à conserver, même lorsqu’il n’a plus de vie. Mais les transplantations sont effectuées avec un respect absolu pour le corps humain et n’empêchent pas la vision ou le rite funéraire, comme beaucoup le croient à tort.
Méfiance envers le médecin qui vérifie la mort
L’une des fausses nouvelles les plus dures à mourir est celle selon laquelle un patient donneur ne recevrait pas de soins adéquats en cas d’urgence, car « il est préférable d’utiliser ses organes que de le sauver ». C’est un mensonge dangereux. En Italie, l’évaluation de la mort cérébrale est réglementée de manière rigide par la loi. Trois spécialistes: le réanimateur, le neurologue et le coroner certifient, indépendamment et à plusieurs reprises, la mort du patient. Ce n’est qu’après ce processus, et jamais auparavant, que nous pouvons procéder au don. Penser qu’un médecin met l’intérêt pour un organe à la vie est non seulement faux, mais aussi offensant pour une profession qui se bat tous les jours contre la mort.
Le faux conflit entre la religion et le don
Un autre mythe dur à mourir est « ma religion ne le permet pas ». En réalité, toutes les grandes religions monothéistes – le catholicisme, le judaïsme, l’islam – ont exprimé des opinions favorables au don d’organes le considérant comme un acte d’amour envers les autres. Le pape Jean-Paul II, déjà en 2000, a défini le don comme « un geste authentique d’amour ». Pourtant, la perception populaire déforme souvent ces messages, alimentant des doutes non fondés et des déchets injustifiés.
La suspicion envers le système
« Et si les organes vont à qui a plus d’argent? », « Qui me garantit que le système est transparent? ». Il y a des doutes légitimes mais les réponses existent: les centres régionaux et le National Transplant Center suivent des critères très rigides pour l’affectation des corps, en fonction de l’urgence, de la compatibilité et du temps sur la liste d’attente.
Ensuite, il y a une catégorie souvent oubliée, mais numériquement pertinente, qui pèse presque autant que des oppositions explicites: les abstentions. Ce sont ceux qui, malgré l’occasion, n’ont exprimé aucune volonté sur le don d’organes. Non oui, mais même pas un non. Seulement le silence.
Le silence qui devient un non
En Italie, en cas de non-déclaration, la loi conteste la décision aux membres de la famille, souvent dans un moment tragique et confus, lorsque la lucidité est assombrie par la douleur. Le paradoxe est que de nombreuses abstentions, dans un contexte moins émotionnel, diraient favorable. Mais ils n’ont jamais trouvé le temps, la croyance ou les bonnes informations pour enregistrer ce choix. Ainsi, en doute, le consentement est souvent refusé.
La conséquence? Donors potentiels qui, par omission, ne le deviennent jamais. La culture du don est construite au fil du temps, pas dans les dix minutes du registre et doit commencer à l’école qui introduit déjà ces thèmes de l’adolescence.
Ce qu’il faut faire?
Exprimer sa volonté dans la vie est simple. Vous pouvez le faire au moment du renouvellement de la carte d’identité, en vous inscrivant en ligne sur le site Web du National Transplant Center ou via Aido. Et surtout, vous pouvez en parler dans la famille. Parce qu’en cas de mort subite, la décision dépend des parents. Sachant ce qu’il aurait aimé qui n’est plus là, il peut faire la différence entre un non et un oui qui sauve une vie.
Le «non» au don n’est souvent qu’une réponse dictée par la peur. Cependant, la connaissance peut transformer cette peur en un geste de générosité capable de donner de l’espoir à ceux qui attendent.