Gravissant les marches millénaires de Kukulcan, une touriste a littéralement dansé sur l’interdit. Son escapade sur la célèbre pyramide maya de Chichén Itzá n’a pas seulement déclenché l’alarme sécuritaire du site, mais aussi la furie d’une foule scandant justice pour ce sacrilège. Retour sur un incident viral où patrimoine et réseaux sociaux forment un cocktail explosif…
Quand un pas de trop sur Chichén Itzá mène à la tempête
Il y a des selfies et des souvenirs qui coûtent cher… et puis il y a une vidéo qui fait le tour du monde en quelques heures, mettant en vedette une touriste espagnole qui aurait sans doute mieux fait de réviser les règles avant de grimper le temple de Kukulcan, au cœur de Chichén Itzá, au Mexique. Cet édifice précolombien, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et surtout considéré l’une des sept nouvelles merveilles du monde, n’est pas une simple pyramide pour photos TikTok.
Sur des images partagées le 22 novembre sur les réseaux sociaux, on découvre la femme gravissant les marches sacrées avec assurance, posant fièrement pour des clichés au passage. Comme si cela ne suffisait pas à faire bouillir la foule des badauds présents, elle esquisse même quelques pas de danse tout en haut – souriante, mais loin de plaire à tout le monde.
Pirouette virale, amende salée
Ce qui aurait pu rester une fantaisie discrète est devenu, par la magie (ou le maléfice) d’Internet, un évènement viral. Les touristes présents n’ont pas du tout apprécié le spectacle : des sifflets pleuvent sur la danseuse, la désapprobation s’installe jusqu’à la tension. Et pour cause : gravir ce monument sacré sans autorisation est formellement interdit. On ne plaisante pas avec l’histoire et le patrimoine au Mexique. Toute infraction à cette règle peut valoir une amende particulièrement salée, allant jusqu’à 5 000 euros.
- Kukulcan, chef-d’œuvre des Mayas, classé UNESCO
- Accès interdit sans autorisation
- Risque d’amende jusqu’à 5 000 euros pour les contrevenants
Mais l’histoire ne s’arrête pas à la frontière administrative. Alors que la touriste redescend (plus vite qu’elle n’est montée, on peut l’imaginer), la foule se déchaîne littéralement. On scande en chœur « prison, prison » – ambiance tendue garantie. Arrivée au pied de la pyramide, elle se retrouve encerclée : sifflée, poussée, aspergée d’eau et même victime de tirages de cheveux. Certains, en quête de spectacle ou d’ironie grinçante, suggèrent même de l’offrir en sacrifice aux dieux, clin d’œil à une pratique ancestrale aujourd’hui reléguée aux livres d’histoire (heureusement pour elle).
Expulsion, arrestation et parade punitive
Très vite, la sanction tombe. La touriste espagnole et son compagnon sont expulsés du site archéologique, histoire de calmer l’embrasement populaire sur place. Mais les soucis ne font que commencer : la police locale intervient sans ménagement et ouvre une procédure de verbalisation à leur encontre. Une chose est sûre, leur visite au Mexique restera mémorable… mais pas pour les raisons qu’ils espéraient sans doute au départ !
- Expulsion immédiate du site archéologique
- Intervention de la police locale
- Dépôt de plainte et procédure de verbalisation
Patrimoine millénaire et réseaux sociaux : attention, zone sensible
Cette affaire rappelle avec éclat qu’un simple pas de côté (surtout en dehors des sentiers balisés) peut déclencher une avalanche de réactions dans un monde ultra-connecté. Danser sur la pyramide de Kukulcan, c’est toucher à un monument emblématique, mais aussi heurter la sensibilité de tout un peuple attaché à son histoire et son héritage.
La conclusion s’impose : avant d’immortaliser un moment insolite pour les réseaux, mieux vaut s’informer (vraiment) sur les règles locales. Si l’envie de briller sur TikTok vous prend lors d’un voyage, n’oubliez pas : certains sites, eux, ne badinent jamais… surtout si leur histoire remonte à plusieurs millénaires !