Conduire avec une doudoune : le grave danger ignoré par la plupart des automobilistes

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

L’hiver arrive, la doudoune sort du placard… et si vous la laissiez derrière avant de prendre le volant ? Derrière ce geste anodin se cache un vrai danger, souvent méconnu des automobilistes. Quand la météo se gâte, la tentation de rester au chaud dans sa bulle ouatée est grande. Pourtant, conduire engoncé dans une doudoune n’a rien d’anodin, que ce soit en matière de sécurité ou de législation. Focus sur un risque hivernal qu’on ne soupçonne pas !

Conduire emmitouflé : la tentation… et ses dangers cachés

  • L’hiver s’installe en France, avec son cortège de gel, de brouillard et parfois même de neige. Quand on s’engouffre dans la voiture, chauffage encore tiède, difficile de résister à l’appel du manteau bien chaud, des gants épais, voire des bottes de ski. Rester au chaud est tentant, mais est-ce prudent ?
  • Il faut le savoir : il est fortement déconseillé de conduire en gardant sa doudoune. Ce vêtement, référence hivernale absolue, pose plusieurs problèmes une fois installé derrière le volant.
  • Conduire emmitouflé entrave clairement la liberté de mouvement : le rembourrage volumineux limite les gestes rapides et précis. Et en cas de freinage d’urgence, la ceinture de sécurité se comprime d’abord sur la doudoune, puis sur votre corps… autant dire que son efficacité chute en flèche.
  • À travers ces simples constats, on comprend vite que le confort thermique ne doit pas primer sur la sécurité ! Les risques d’accident augmentent, non seulement pour le conducteur mais aussi pour les autres usagers de la route.

Quelle(s) sanction(s) ? La France et le Royaume-Uni ne font pas bonnet blanc & blanc bonnet

  • Le saviez-vous ? Outre-Manche, le port de la doudoune au volant, c’est 6 000 euros d’amende réclamés par l’article 97 du code de la route britannique. Rien que ça ! Chez eux, c’est simple : c’est non, point.
  • En France, la situation est un peu plus… nuancée. On aime bien les subtilités, chez nous. Le code de la route français ne vise pas directement la doudoune. Nulle part n’est indiqué « interdiction de conduire avec un manteau épais ». Toutefois, attention : l’article R.412-6 rappelle que chaque conducteur doit pouvoir manœuvrer « de manière suffisamment aisée » et accomplir « toutes les manœuvres nécessaires à une bonne conduite ».
  • Ce ne sont donc pas les vêtements qui sont sanctionnés en tant que tels, mais leur impact sur votre capacité à bien conduire. Les forces de l’ordre sont juges : si votre tenue limite vos mouvements, l’amende s’élève à 35 euros. Moralité : pas d’interdiction formelle, mais pas d’impunité totale non plus ; tout dépendra de l’appréciation des agents lors d’un contrôle.

Vêtements adaptés : quels réflexes adopter

  • Pour rester confortable ET en sécurité, la solution est simple : adoptez des habits à couches fines, mieux adaptés à la conduite.
  • Doudoune, parka ultra-molletonnée ? À bannir. Une polaire ou une veste légère suffit le temps d’atteindre la bonne température dans l’habitacle.
  • Les gants volumineux entravent aussi la prise en main du volant ; préférez des gants fins. Vous resterez au chaud, sans devenir dangereux.
  • Enfin – détail qui a toute son importance – exit les grosses bottes (coucou les chaussures de ski). Des chaussures fines permettent une meilleure sensibilité sur les pédales et davantage de précision pour accélérer ou freiner. Vos pieds (et ceux qui vous suivent sur la route) vous diront merci.

Le conseil du mois : hiver, sécurité et réflexes malins

L’hiver en voiture n’est jamais une partie de plaisir au démarrage. Pourtant, la sécurité doit toujours garder la priorité. Dès lors, plutôt que de sacrifier mobilité et protection au nom de la chaleur, peaufinez votre tenue avant de prendre le volant. Laissez la doudoune sur le siège passager (elle vous attendra sagement), troquez gants et bottes imposants contre des modèles fins. Rester responsable, c’est aussi choisir les bons vêtements, même quand le mercure plonge. Après tout, mieux vaut perdre quelques secondes à se changer que prendre le risque d’une amende… ou pire ! En résumé : au volant en hiver, on mise sur la liberté de mouvement, la réactivité – et, comme toujours, la prudence.