À Gaza, c’est toujours le massacre: 80 décès dans les attaques israéliennes, 22 étaient des enfants

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Un autre jour d’attaques israéliennes à Gaza, un autre jour de massacres sur le territoire palestinien battu. Au moins 80 personnes ont été tuées dans des attaques dans le Strip, où Israël a annoncé une intensification de l’offensive, et au moins 22 des victimes étaient des enfants. Parmi ceux-ci, 59 sont morts dans les attentats du nord du territoire, en particulier dans le domaine de Jabalia, rapporte l’AFP.

Les images montrent des femmes en larmes autour du sang taché du sud blanc. « Il est un garçon de neuf mois. Qu’a-t-il mal fait? » L’un d’eux crie. « Ceux qui ne meurent pas pour un missile meurt de faim, et ceux qui ne meurent pas de faim meurt du manque de médicaments », plaint Hassan Moqbel, qui a perdu des parents dans les bombardements.

Hôpitaux touchés et s’effondrer les structures

Une attaque israélienne a frappé le complexe de l’hôpital européen près de Khan Youunis mardi soir, laissant de grands cratères dans la cour et sur la route extérieure. Les témoins ont décrit des scènes de panique dans l’un des rares hôpitaux travaillant toujours à Gaza après 19 mois de conflit. Selon l’Associated Press, au moins 22 enfants ont été tués par des attaques aériennes israéliennes dans la nuit, citant des sources hospitalières locales.

L’intensification des bombardements coïncide avec la visite de Donald Trump au Moyen-Orient et suit une courte pause dans les raids, accordé pour permettre la libération du Hamas du Hamas israélo-américain Edan Alexander, 21 ans. Le geste avait fait espérer le feu dans un nouveau cesser.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis d’intensifier les attaques dans une « offensive totale » sur Gaza, déclarant que « la moitié des Palestiniens quitteront la bande ». Selon les autorités sanitaires locales, plus de 52 000 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive.

Gaza au bord de la famine

La campagne militaire a laissé Gaza au bord de la famine. L’aide humanitaire est bloquée depuis près de trois mois et la situation est appelée « dévastatrice ». Les médecins sans frontières accusent Israël d’avoir délibérément créé les conditions d’une catastrophe humanitaire et de lier l’aide au transfert forcé des civils. « Nous aidons de première main à la création des conditions de déracinement des Palestiniens à Gaza », a rapporté l’ONG.

Même le président du Conseil italien Giorgia Meloni a défini la situation humanitaire à Gaza de plus en plus « dramatique et injustifiable », même si notre gouvernement fait partie de ceux qui bloquent une initiative européenne concrète contre Israël. « Au cours des derniers mois, j’ai parlé au Premier ministre Netanyahu à plusieurs reprises, et les conversations ont souvent été difficiles », a déclaré Meloni pendant la question du Parlement.

« J’ai toujours rappelé l’urgence de trouver un moyen de mettre fin aux hostilités et de respecter le droit international et le droit international humanitaire. Une demande qui renouvelle aujourd’hui ».

Le président français Emmanuel Macron a également critiqué la politique israélienne à Gaza, le qualifiant de « honteuse ». Netanyahu a répondu en accusant Macron de « Sonding avec le Hamas ».