Nous avons tous entendu parler du cinq sens – la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat – qui correspondent respectivement à des organes spécifiques : les yeux, les oreilles, la peau, la langue et le nez. Ce sont des sens « extéroceptifs », car ils nous offrent des informations sur le monde extérieur. Cependant, selon les neurologues, ils existent aussi quatre sens « intéroceptifs », grâce à des récepteurs qui nous donnent une idée de ce qui se passe à l'intérieur de notre corps (par exemple, la vitesse à laquelle bat notre cœur ou le gargouillis dans notre ventre qui indique que nous avons faim). Ces quatre sens sont : thermoception, nociception, proprioception Et sens de l'équilibre. Le monde sensoriel est encore à l’étude et nous en saurons peut-être beaucoup plus à l’avenir. En attendant, découvrons ce que sont ces quatre sens et quelques curiosités sur leur fonctionnement sensorialité.
Quels sont les cinq sens « traditionnels »
Aristote (384-322 avant JC) fut le premier à énumérer les cinq sens dans son œuvre De l'Anima:
- Voir: vous permet de reconnaître les formes, les couleurs et les distances grâce à yeux. Chez l’humain et chez de nombreuses autres espèces, la vision binoculaire permet de percevoir la réalité de manière tridimensionnelle.
- Audience: permet grâce à oreilles percevoir les ondes sonores.
- Touche: c'est le sens grâce auquel le peau est capable de certaines caractéristiques physiques des objets avec lesquels nous entrons physiquement en contact : forme, dureté et consistance.
- Odeur: permet grâce à nez distinguer les odeurs via des récepteurs qui interagissent principalement avec les substances chimiques volatiles présentes dans l'air.
- Goût: est basé à Languedans lequel se trouvent des récepteurs qui interagissent avec les molécules alimentaires pour identifier le goût (sucré, salé, aigre, amer, umami).
Quels sont les quatre autres sens
Quand on parle de « sens » nous parlons d'un système biologique utilisé par le corps humain pour collecter des informations sur l'environnement grâce à la détection de stimuli. Les stimuli sont enregistrés par le cerveau sous forme de données (processus de transduction) afin d'être compris et stockés. Bien que on a toujours enseigné qu'il n'y en a que cinq, selon les neurologues, en plus des cinq sens il y en a quatre autres (sens intéroceptifs) :
- Thermoception: la sensation de chaleur (ou son absence) ;
- Nociception: perception de la douleur à travers les récepteurs de la peau (cutanés), des articulations et des os (récepteurs somatiques) et des organes du corps (récepteurs viscéraux) ;
- Proprioception: c'est-à-dire le sens du mouvement et la conscience de son corps, de l'endroit où se trouvent ses parties même sans les toucher ni les voir. Nous utilisons souvent ce sens sans nous en rendre compte, par exemple lorsque nous montons les marches d'un escalier sans les regarder toutes. Quand les yeux fermés nous essayons de toucher une partie de notre corps, car sans la voir nous savons où elle se trouve. Les personnes ayant une mauvaise proprioception sont généralement considérées comme maladroites et manquant de coordination.
- Sens de l'équilibre: déterminé par les cavités remplies de liquide (système vestibulaire) de notre oreille, qui fournissent au cerveau des informations sur la position de la tête et du corps dans l'espace environnant.

Ces quatre sens sont aussi importants que les cinq premiers et nous permettent de réagir aux stimuli et de comprendre le monde qui nous entoure et qui est en nous.
L'interprétation des sens se fait grâce au cerveau

À quoi serviraient nos sens si nous ne pouvions pas les interpréter ? C'est là que le cerveau entre en jeu et nous aide interpréter les données de deux façons. La première est due aux stimuli sensoriels provenant de nos récepteurs. Pour clarifier : si nous mettons nos doigts sur le poignet pour « tâter le pouls », nous ne nous basons pas seulement sur ce que nous ressentons à propos de notre rythme cardiaque (donc le pouls réel et les données sensorielles) mais aussi sur les prédictions du cerveau, qui sont capable d'interpréter le pouls en fonction de l'expérience.
Mais le deuxième type d'interprétation nous permet également de comprendre des sens pour lesquels nous ne disposons pas de récepteurs précis : pensons aux goûtqui parvient au cerveau grâce à une combinaison de données gustatives et olfactives (les odeurs sont envoyées à la bouche selon un processus appelé référence olfactive), ouhumiditéqui est perçu avec une combinaison de toucher et de température.
Chevauchement entre les sens
Certains récepteurs peuvent être utilisés pour plusieurs sens. Par exemple : les rétines de nos yeux laissent passer les ondes lumineuses nécessaires pour nous permettre de voir, mais en plus de cela certaines cellules rétiniennes informent le cerveau s'il fait jour ou nuit. Ce sens, que l'on pourrait définir comme le « sens jour/nuit », n'a pas été classé, mais est très important pour notre rythme circadien et notre sommeil/éveil.
Justement pour ce genre de chevauchements Certains neurologues pensent qu'il pourrait y avoir jusqu'à 21 sens, et il faut considérer que ce nombre n'inclut pas les expériences physiologiques telles que la sensation de faim ou de soif, la sensation de profondeur ou de danger, etc.
Il y a des choses que l'on appelle « sens », comme le « sens de l'orientation », mais qui ne sont rien d'autre que des activités cognitives post-sensorielles et qui n'entrent pas dans la catégorie des sens dont nous parlons.
Certaines personnes, cependant, peuvent expérimenter plusieurs sens à la fois. C'est le cas des personnes ayant synesthésie, qui peut voir les sons comme des couleurs ou associer certaines images à des odeurs spécifiques. Il s'agit d'une sorte de « tromperie » du cerveau, qui associe des stimuli provenant d'un sens à des réponses provenant d'un autre sens.
Les sens que possèdent les autres animaux mais pas les humains
Nous avons découvert qu’il existe quatre autres sens, et peut-être pourrions-nous en avoir encore plus. Cependant, il y en a qui, pour des raisons biologiques, n'appartiendront jamais à la race humaine, mais à la animaux oui, et on dirait presque des super pouvoirs !
Pensons par exemple aux requins et aux raies, équipés de électroréception (sens qui leur permet de percevoir des stimuli électriques), ou encore aux insectes et aux oiseaux, qui ont le sens de magnétoréception (ils détectent les champs magnétiques et les utilisent pour leurs systèmes de navigation). Avez-vous déjà entendu parler de au lieu de Ligne latèrale du poisson ? Ce système sensoriel caractéristique des poissons sert à éviter les collisions avec les prédateurs et les obstacles (très utile surtout dans des conditions de faible luminosité).

Ce que nous savons avec certitude, c'est que depuis la nuit des temps, les sens aident les animaux et nous, les humains, à survivre dans la natureet aujourd’hui nous continuons à le faire même si la vie a radicalement changé par rapport à celle de nos ancêtres.