Vannacci reste vice-président des Patriotes européens

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Roberto Vannacci, député européen élu sur la liste de la Ligue, est toujours vice-président du nouveau groupe souverainiste des Patriotes pour l’Europe au Parlement européen. Dans la déclaration de constitution des groupes politiques jointe au procès-verbal de la séance plénière de Strasbourg du vendredi 19 juillet dernier, consultée par Adnkronos, le général figure parmi les sept vice-présidents du troisième groupe de la chambre, malgré le Des doutes exprimés publiquement et à plusieurs reprises par Jean-Paul Garraud, chef de la délégation européenne du Rassemblement national français, première délégation du groupe comptant trente députés.

Vannacci a également fait des ravages en Europe, générant des frictions entre la Ligue de Matteo Salvini et le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen. Ce qui embarrasse les Français, c’est justement le choix du général comme vice-président du nouveau groupe des Patriotes d’Europe, la formation qui regroupe la droite radicale au Parlement européen promue par le premier ministre hongrois Viktor Orban. Le président des Patriotes au Parlement européen est le français Bardella, tandis que le général, avec plus de 530 mille préférences personnelles, a été nommé vice-président il y a une dizaine de jours, représentant le troisième parti du groupe.

« Son choix est un problème et nous chercherons une solution pour le résoudre », a déclaré sans détour Garraud ces derniers jours. Les déclarations faites dans le passé par le général, comme celles sur les « homosexuels qui ne sont pas normaux » ou celles sur la volleyeuse Paola Egonu, dont les caractéristiques somatiques « ne représentent pas l’italianité », sont une source d’embarras même pour la droite dans des pays de plus en plus multiformes. -France ethnique. Et ils iraient à l’encontre du nouveau cap – plus modéré – que Le Pen et le président Bardella voudraient donner à leur parti, après la défaite aux élections législatives françaises.

La Ligue se mobilise autour du général, tandis que l’intéressé directement s’est dit « calme ». Mais on ne sait toujours pas quelle sera « la solution au problème Vannacci », selon les mots de Jean-Paul Garraud. Un retour en arrière dès les premiers jours de la législature créerait un cas que la Ligue voudrait éviter. En revanche, il est peu probable que la Ligue du Nord retire désormais sa candidature. « Il faut encore en discuter », garantissait Garraud ces derniers jours. Le fait est que, pour le moment, Vannacci reste vice-président.