Là syndrome du membre fantôme (syndrome des limbes fantômes) est ce phénomène pour lequel les personnes qui ont subi leamputation d'un membre ils continuent souvent à ressentir sa présence, à percevoir sensations tactiles anormales allant de la touche légère à douleur intense et débilitante, comme si le membre faisait toujours partie de leur corps. Cela est dû au «schéma corporel » câblé dans notre cerveau, ce qui reste intact et le fonctionnement après amputation d'un membre : lorsque même une petite population neuronale de ces zones est activée, le sujet peut percevoir le membre qu'il n'a plus.
Qu'est-ce que le syndrome du membre fantôme
Le syndrome du membre fantôme est un phénomène dans lequel des sensations tactiles sont perçues provenant d'un membre amputé. Ça frappe entre 60% et 80% des personnes qui subissent une amputation, se manifestant par diverses sensations, notamment mal, démangeaison, chaleur et la perception du mouvement. Il est intéressant de noter que cette affection peut survenir immédiatement après l'amputation ou se manifeste des années plus tard, suggérant une interaction complexe entre des facteurs neurologiques, psychologiques et environnementaux. Également moelle épinière joue un rôle dans la perception des membres fantômes.
Après l'amputation, les neurones afférents connectés au membre détectent le manque de contributionce qui peut modifier leur fonction e augmenter leur sensibilité ou une activité. Ces changements peuvent provoquer des douleurs ou d’autres sensations dans le membre fantôme. Il faut aussi savoir que notre cerveau est pré-activé par rapport aux actions qu'il s'attend à accomplir, par exemple : si nous voyons un verre et que nous avons soif, notre cerveau active le cortex moteur pour le faire Prêt pour l'action, avant même que l'action n'ait lieu. Cette dynamique peut conduire à la stimulation des parties sensorimotrices du cerveau liées au membre manquant, générant la perception du membre.
Au fil du temps, la matière neuronale commence à s’organiser, selon ce principe appelé «plasticité neuronale». En effet, il peut arriver que les zones proches de celle relative au membre amputé s'agrandissent du fait de la proximité, acquérir de nouvelles fonctions. Par exemple, si le membre amputé est une main, la zone du cortex qui reçoit les informations du visage peut commencer à s'étendre dans la zone qui était auparavant occupée par la main. En conséquence, la stimulation du visage (ou d’autres parties du corps proches du cortex sensoriel) peut activer les neurones auparavant responsables de la main, provoquant la perception de sensations dans le membre fantôme.
Comment fonctionne notre schéma corporel dans le cerveau
Notre cerveau gouverne chaque muscle de notre corps, qui s'active lorsqu'un terminaison neuronale se décharger électriquement sur tissu musculaire. Pour mettre en œuvre cette interaction complexe, le cerveau se construit un carte générale de notre corpsappelé « schéma corporel », qui est un peu l’avatar de la perception des commandes localisé dans le cortex moteur et sensoriel de notre cerveau.
Une partie spécifique de notre cortex moteur correspond au mouvement d'une partie spécifique de notre corps. La même chose se produit avec la perception sensorielle, cartographiée dans le cortex sensoriel. Supposons donc que nous subissions l'amputation d'un bras : ce qui se passe, c'est que seul l'effecteur est sectionné, avec les terminaisons neuronales correspondantes, mais le Unité de contrôle de cette partie du corps amputée reste entièrement intact.
Parallèlement, reste actif le cortex sensoriel correspondant au bras, une partie du tissu neural qui, si elle est activée, renvoie l'information précise. sensation d'avoir perçu le bras qui n'est plus là. Nous pouvons tous expérimenter quelque chose de similaire à la sensation du membre fantôme en subissant le test de main en caoutchouc: nous nous tenons devant un miroir assis sur un bureau, nous posons une main sur le bureau, et l'autre le long de notre corps, à notre insu.
Nous posons ensuite une main en caoutchouc sur le bureau, comme s'il s'agissait de notre seconde main. Essayons maintenant de demander à un de nos amis de piquer la main en caoutchouc ou de lui donner un marteau : nous découvrirons que, dans la plupart des cas, nous ressentirons de la douleur comme si la main était la nôtre ! Nous aurons trompé notre schéma corporel.
Traitements innovants du syndrome du membre fantôme : thérapie par le miroir et réalité virtuelle
Le traitement du syndrome du membre fantôme se concentre principalement sur gestion de la douleur et sur le réadaptation psychologique. L'une des thérapies les plus innovantes est thérapie par le miroir, créé par le neurologue Vilayanur S. Ramachandran. Cette thérapie utilise un miroir pour recalibrer multisensoriel perceptions visuelles et tactiles, fournissant au cerveau des « preuves visuelles » qui aident réaligner la carte corporelle déformé.
Il existe ensuite des moyens par lesquels les thérapeutes et les chercheurs tentent de exploiter à votre avantage la persistance du schéma corporel : ils utilisent la cartographie cérébrale du membre amputé pour remplacer le membre par un prothèse ou d'agir dans un environnement virtuel effectivement. Les progrès des technologies de réalité virtuelle ouvrent de nouvelles frontières en matière de traitement, permettant aux patients de « voir » et de « déplacer » le membre fantôme dans des environnements virtuels. Par conséquent, la voie suivie n’est pas toujours celle de recalibrer le schéma corporel sur la base du corps modifié après l’amputation, mais plutôt d’essayer de profiter de la persistance de la carte corporelle pour greffer des membres mécaniques ou virtuels qui sont commandés par les mêmes zones cérébrales qui commandaient auparavant les membres biologiques.