De Vannacci à Ilaria Salis, tous les élus du Parlement européen (et ceux en lice)

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Comme prévu, Giorgia Meloni a amené au Parlement européen le plus grand groupe de députés parmi les délégations des partis italiens. Mais plus inattendu a été l'exploit du Parti démocrate d'Elly Schlein, qui a pu prendre les rênes du groupe parlementaire des Socialistes et Démocrates, en les retirant aux Espagnols de Pedro Sanchez. Mais plus inattendu encore a été le résultat de l'Alliance des Verts de gauche (Avs), qui pourrait avoir doublé les sièges attendus à Strasbourg à la veille du vote. C'est ce qui ressort des dernières projections sur les 76 sièges que l'Italie occupera à la Chambre européenne.

Selon les calculs du Parlement européen lui-même, Fratelli d'Italia devrait obtenir 24 députés. Derrière, le Pd avec 20, suivi de Forza Italia et des M5 avec 9 chacun. La Ligue devrait s'arrêter à 8 sièges. La clôture des délégations italiennes est Avs, avec 6 parlementaires. Pour comprendre précisément comment ces sièges seront répartis par circonscription au sein des différents partis, il faudra attendre encore un peu. Mais entre-temps, certains noms sont déjà presque certains de faire le grand saut en Europe (ou d'y revenir). Voici les députés européens probables.

Élu Nord-Ouest

Dans la circonscription Nord-Ouest, la FdI devrait obtenir entre 7 et 8 sièges. Sont certains des élections Carlo Fidanza (une reconfirmation pour lui), Mario Mantovani, Giovanni Crosetto, l'ancienne championne de ski alpin Lara Magoni, le parlementaire sortant et idole des chasseurs Pietro Fiocchi et Mariateresa Vivaldini. Paolo Inselvini a également de bonnes chances d'entrer à la Chambre européenne.

Au Parti démocrate, la leader d'Urgence Cecilia Strada (282 000) et l'ancien maire de Bergame Giorgio Gori (210 000) figuraient parmi les candidats les plus votés. Avec eux, Irene Tinagli, Brando Benifei et Piefrancesco Maran devraient également débarquer à Strasbourg. Dans le groupe figure également Alessandro Zan, qui était pourtant candidat dans le Nord-Est et pourrait opter pour cette circonscription.

Dans la Ligue, les élus dans les circonscriptions dépendront du choix du général Roberto Vannacci, premier dans toutes les régions sauf les Îles : les plus gros butins ont été obtenus dans le Nord-Ouest, avec . Dans le Nord-Ouest, l'eurodéputée sortante Silvia Sardone est assurée d'un siège. Isabella Tovaglieri, une autre candidate sortante, devrait également y parvenir, tandis qu'Angelo Ciocca (également député européen en quête de reconfirmation) est en lice.

Dans les rangs de Forza Italia, Letizia Moratti et Massimiliano Salini devraient s'envoler vers le Parlement européen. A l'Avs, le même argument avancé ci-dessus pour Vannacci et la Ligue s'applique : dans la circonscription du nord-ouest, deux sièges pourraient être disponibles et les trois premières places sont actuellement occupées par Ilaria Salis, l'ancien maire de Riace Mimmo Lucano et l'ancien maire de Rome Ignazio Marine. Les trois pourraient cependant opter pour le siège remporté dans les autres circonscriptions, ouvrant la voie à Benedetta Scuderi et Giovanni Mori (tous deux avec Verdi). Enfin, chez M5, le journaliste Gaetano Pedullà devrait être sûr de l'élection, mais la sortante Maria Angela Danzì devrait également avoir de bonnes chances.

Élu Nord-Est

Restant au Nord, mais dans la circonscription de l'Est, on retrouve les FdI toujours en tête en termes de députés (peut-être 7) : certains des élections Elena Donazzan, Stefano Cavedagna, le sortant Sergio Berlato, Alessandro Ciriani et Daniele Polato. Ils espèrent que Piergiacomo Sibiano et
Valérie Mantovani. Au Parti Démocrate, l'ancien gouverneur Stefano Bonaccini a obtenu plus de 380 mille préférences. De Zan, la sortante Alessandra Moretti et Elisabetta Gualmini (avec Annalisa Corrado, et peut-être aussi Andrea Zanoni, à la fenêtre) devraient arriver avec lui à la Chambre européenne.

A la Ligue, toujours dans l'attente du choix de Vannacci, un siège devrait être accordé à la maire anti-islam Anna Maria Cisint, tandis que le sortant Paolo Borchia attend de connaître son avenir. Dans les rangs de Forza Italia, l'ancien membre de la Ligue du Nord Flavio Tosi devrait occuper le siège auquel il a renoncé en 2014. Ici, les Azzurri « cèdent » un siège aux alliés de l'UDC, plus précisément au sortant Herbert Dorfmann. À l'Avs, si Lucano opte pour une autre circonscription, le siège devrait revenir à la verte Cristina Guarda. Dans les M5, Sabrina Pignedoli espère pouvoir revenir à la Chambre européenne.

Centre élu

En Italie centrale, à la FdI, il y a la certaine reconfirmation de Nicola Procaccini. Avec lui, Marco Squarta, Carlo Ciccioli et Antonella Sberna devraient être assurés d'une place, tandis qu'à la fenêtre se trouvent Franceso Torselli et Civita Di Russo. Au Parti démocrate, les anciens maires Dario Nardella et Matteo Ricci, ainsi que l'ancien gouverneur du Latium Nicola Zingaretti, sont déjà en déplacement à Strasbourg. Dans les rangs des démocrates, la sortante Camilla Laureti et peut-être aussi Alessia Morani attendent de connaître la répartition des sièges.

Les M5 amèneront très probablement l'ancienne footballeuse Carolina Morace à Strasbourg (avec Gianluca Ferrara derrière elle en espérant le deuxième siège cinq étoiles). L'Avs devrait amener Ignazio Marino à Strasbourg. A Forza Italia, Salvatore De Meo devrait avoir le pass pour reconfirmation. En Ligue, l'avenir de la sortante Susanna Ceccardi est incertain (ici aussi on attend de connaître le choix de Vannacci).

Élu Sud

Dans la circonscription du sud, le Parti démocrate devrait être le premier parti, battant même le FdI de quelques voix. Parmi les grands exploits de l'ancien maire Antonio Decaro qui, avec ses quelque 500 000 voix, est le premier candidat à l'échelle nationale en termes de voix obtenues (si l'on n'inclut pas les chefs de parti comme Meloni ou ceux qui ont accumulé plus de préférences dans plus circonscriptions comme Vannacci). Sont attendus avec lui à Strasbourg la journaliste Lucia Annunziata, Raffaele Topo et la sortante Pina Picierno. Le journaliste Sandro Ruotolo devrait lui aussi se débrouiller avec une certaine sérénité.

Parmi les rangs de la FdI, les noms sont, par ordre de préférence, ceux d'Alberico Gambino, Francesco Ventola, Denis Nesci (sortant) et Michele Picaro. Chiara Germma, ancienne du M5, pourrait elle aussi revenir au Parlement européen. En parlant de 5 étoiles, le Sud se confirme comme la principale source de voix : l'ancien président de l'INPS Pasquale Tridico et Valentina Palmisano sont sûrs du siège, mais le sortant Mario Furore devrait également avoir de bonnes chances.

Chez Forza Italia, Fulvio Martusciello espère retrouver une place dans l'hémicycle strasbourgeois. Espérons que le membre de la Ligue du Nord, Aldo Patriciello, cultive également (toujours en attente de la répartition des sièges et des choix de Vannacci). A l'Avs, Mimmo Lucano est le premier des élus, devant Francesco Emilio Borrelli.

Îles élues

Enfin, la Sicile et la Sardaigne. Ici, FdI amènera certainement les sortants Giuseppe Milazzo et Ruggero Razza en Europe. Les Italiens Edi Tamajo et Marco Falcone sont également attendus au Parlement européen, tandis que la sortante Caterina Chinnici (ex Pd) devrait rester chez elle. Dans les rangs des démocrates, Giuseppe Lupo est certain d'un siège, qui pourrait également être disponible (mais il y a plus d'un « mais ») au sortant Pietro Bartolo. Dans les M5, le premier sur la liste est Giuseppe Antoci, tandis qu'à l'Avs l'ancien maire de Palerme Leoluca Orlando se penche sur les choix de Salis et Lucano. Il convient de noter le cas du membre de la Ligue du Nord, Raffaele Stancanelli : avec ses 44 000 voix, il a battu Vannacci, le seul à obtenir un tel résultat parmi tous les candidats de la Ligue du Nord au niveau national. Un siège serait la bonne récompense.