Combien y a-t-il de plages gratuites en Italie ?

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Selon le dernier rapport sur les plages 2024 de Legambiente, le 46% des côtes sableuses italiennes est soumis à des phénomènes de érosion côtièreainsi que les risques liés au changement climatique qui diminuent de plus en plus la portion de littoral accessible. À cela s’ajoute le problème de concessions de plage : selon le rapport Legambiente, le 33% des côtes italiennes sont soumises à des concessionsavec des régions comme la Ligurie, l’Émilie-Romagne et la Campanie avec environ 70 % des côtes occupées par établissements balnéaires qui réduisent les portions de plages gratuites accessibles aux citoyens.

Cartographie de la côte italienne

Le littoral de notre pays a fait l’objet d’une cartographie par une Commission spéciale prévue par le « Loi annuelle pour le marché et la concurrence 2021” qui en 2023 avait déclaré que seulement 33% de la côte italienne elle a fait l’objet de concessions de plages. Les données, contestées par de nombreuses associations environnementales et portées à l’attention de la Commission européenne, prenaient en considération l’ensemble de la côte italienne, y compris aussi bien les zones balnéaires et côtières de basse altitude que les zones de côte rocheuse, inaccessibles ou impropres à la baignade, y compris les ports. ou des zones industrielles. La quantité de littoraux publics diminue en effet de plus en plus : selon l‘ISPRA (Institut d’État pour la protection et la recherche de l’environnement)la superficie totale des plages en Italie ne mesure que 120 kilomètres carrés. Et selon Legambiente, le établissements balnéaires dans notre pays, ils sont 12 166 : parmi les régions où la côte est la plus occupée, on trouve Campanie, Émilie-Romagne et Ligurie, avec le 70% de la côte occupée. Par ailleurs, le 22,8% de la bande côtière dans un rayon de 300 mètres est artificialisée : les Marches et la Ligurie sont les régions avec les pourcentages les plus élevés, avec environ la moitié des terres consommées, suivies par les Abruzzes, l’Émilie-Romagne, la Campanie et le Latium avec des valeurs comprises entre 31 % et 37 %. . Ce phénomène, associé à l’érosion côtière et aux problèmes de nature environnementale ou anthropique les zones de baignade publiques pour les citoyens sont de plus en plus restreintes.

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La directive européenne Bolkestein sur les concessions de plages

Directive Bolkestein de la Commission européenne (2006/123/CE), qui tire son nom du commissaire européen au marché intérieur Frédéric Bolkesteinest une norme européenne de 2006cqui impose une série de règles pour protéger bord de la mer et essaie de préserver le libre concurrence dans le secteur. La directive concerne les concessions de plages et prévoit l’attribution de concessions d’État via appels d’offres public et qui assurent un turnover équitable entre les opérateurs du secteur. LE’Italie depuis 2010, elle a au contraire étendu les concessions de plages existantes, sans appliquer la législation et pour cette raison, elle a reçu une mesure d’infraction par la Commission européenne en novembre 2023, avec deux mois pour se conformer à la directive européenne, sous peine d’une amende d’environ 800 millions d’euros. En fait, l’Italie ne respecte pas la directive depuis des années, prolongeant continuellement les délais pour les concessions de plages.

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Stratégies de protection et d’accessibilité

En raison de phénomènes naturels tels quemontée du niveau de la mer et de température superficielle de la mer, les zones côtières italiennes constituent un patrimoine naturel vulnérable, à préserver et à mettre en valeur. Selon le rapport Legambiente 2024, l’augmentation de la température par rapport à la période de référence 1981-2010 est passée d’un minimum de 1,9 °C dans les zones de la Méditerranée centrale et occidentale et de la mer Ligure, à un maximum de 2,3 °C dans le nord et le centre de l’Adriatique. C’est pourquoi il est important de prévoir les dieux projets de protection et d’accessibilité sur les côtes de notre pays : tenter de limiter ou d’interdire la reconstruction de bâtiments ou d’infrastructures dans les zones à risque, des actions de sensibilisation auprès des citoyens, une utilisation des sols qui, dans les zones particulièrement vulnérables, ne permet aucune construction de structures. La proposition, issue du Rapport Plages 2024, est de travailler conjointement pour garantir dans tout le pays un minimum d’au moins 50% des plages dans chaque commune »laissé à l’usage libre et libre des citoyens ». Cela doit également inclure les règles d’utilisation des plages, garantissant aux citoyens le libre passage et l’accès à la plage gratuite.