Le Catastrophe de la navette spatiale Challenger ce fut l’un des accidents les plus tragiques de l’histoire de l’exploration spatiale. Le matin de 28 janvier 1986 la navette Challenger s’est désintégrée 73 secondes après son décollage du centre spatial Kennedy à Cap Canaveral, en Floride, à plus de 14 000 mètres d’altitude. La défaillance structurelle complète du Challenger a été causée par une erreur de conception des boosters et des conditions météorologiques particulières. L’accident a causé le décès de 7 personnes à bord, dont un enseignant du primaire. Suite à cette tragédie, les vols spatiaux habités ont été suspendus pendant plus de deux ans et demi.
Cette catastrophe est l’une des trois catastrophes de ce qu’on appelle « semaine noire » du NASAqui s’est produit à des dates très rapprochées même si dans des années différentes, avec le Catastrophe d’Apollo 1 le 27 janvier 1967 et autres Catastrophe de la navette Columbia le 1er février 2003.
La navette Challenger et la mission STS-51-L
Le Challenger de la navette spatiale c’était la deuxième navette livrée à la NASA après Columbia. La construction du vaisseau spatial a commencé en juillet 1972 et il a décollé pour la première fois dans l’espace. 4 avril 1983. Avant la catastrophe, le Challenger avait réalisé avec succès un total de 9 missions couvrant plus de 41 millions de km, soit environ 995 orbites autour de la Terre en près de 1 500 heures de vol.
Pour la dixième mission du Challenger, appelée STS-51-Lune équipe de 6 aviateurs et ingénieurs experts avait été sélectionnée, certains d’entre eux ayant déjà des missions dans l’espace : Dick Scobee (commandant de mission), Ronald McNair, Ellison Onizuka, Grégory Jarvis, Judith Résnik Et Michael John Smith. En plus des 6 astronautes, un passager était également présent : l’institutrice du primaire. Christa McAuliffepour le projet Enseignant dans l’espaceil devrait faire quelques cours avec une connexion au sol en altitude.
L’accident de la navette Challenger
Le lancement de la mission était initialement prévu pour le 22 janvier 1986, mais, en raison d’une série d’événements et d’inconvénients, il fut reporté de jour en jour jusqu’au 28 janvier. De plus, cette semaine-là, Cap Canaveral (et toute la Floride en général) a été frappé par conditions météorologiques particulières pour ces latitudes, avec températures autour de 0 °C et un énorme couverture de glace qui couvrait la zone. Il s’agissait certainement d’une condition de lancement anormale pour la NASA : jusqu’alors, les navettes avaient été lancées à des températures supérieures à 10°C. Finalement, ce matin-là, un avion de ligne survolant la zone l’a signalé fortes rafales de vent en haute altitude.
À 11h38 (heure locale), les moteurs ont démarré pour le décollage. La navette Challenger a pris son envol régulièrement et après 73 secondes, à plus de 14 000 mètres d’altitude, il s’est désintégré à cause de l’énorme contrainte aérodynamique à laquelle la structure a été soumise.
Les causes du désastre
La navette spatiale était composée de vaisseau spatial réel (semblable à un avion), d’un énorme réservoir central (contiennent de l’hydrogène et de l’oxygène liquides) auxquels deux sont connectés boosters, c’est-à-dire des fusées à combustible solide. La cause de l’accident était l’un des boosters, notamment celui de droite.
Les boosters sont constitués de sept segments assemblés et soudés sur site : au démarrage des moteurs, la pression à l’intérieur augmente, sollicitant structurellement les soudures et, en cas de rupture d’une soudure, les systèmes de sécurité assurent qu’un joint (dans le jargon Joints toriques) se dilate pour fermer le trou.
Ce matin-là, dans le booster droit, vers l’arrière, la soudure a cédé et la glace a compromis les propriétés élastiques du joint torique, qui n’a donc pas recouvert la fuite créée. Les oxydes d’aluminium produits par la combustion du carburant avaient créé un joint temporaire, qui a cependant été emporté par les vents violents en altitude. Ici, sans plus de joint, le feu est sorti du booster et a touché le réservoir central. Cela a commencé à échouer structurellement. La structure étant affaiblie, les puissantes forces aérodynamiques à haute altitude ont provoqué la désintégration de la navette.
L’enquête sur l’accident
La commission d’enquête qui a suivi n’a pas pu établir avec certitude les causes du décès de l’équipage. Les seules certitudes sont que la cabine a résisté à la catastrophe, que trois appareils respiratoires auxiliaires sur sept ont été activés par l’équipage immédiatement après l’accident, démontrant que quelqu’un était encore en vie. La cabine, tombée en chute libre, a heurté les eaux de l’océan Atlantique à une vitesse supérieure à 300 km/h, il n’y avait donc aucun espoir de survie.