À Hawaï, ils ont observé un nouveau type d'éruption grâce au volcan Kilauea : l'étude

Alexis Tremblay
Alexis Tremblay

Dans le 2018 le volcan Kilauea, dans l'archipel volcanique d'Hawaï (formé par l'un des principaux points chauds de la planète), a donné lieu à une série de 12 éruptions de nombreux détails, les plus récents pour ce volcan. Ces éruptions ont modifié la perception des scientifiques des éruptions volcaniques typiques d'Hawaï, dites « hawaïennes ». Ce qui les rend si spéciaux, c'est mécanisme de déclenchement, qui peuvent être différentes de toutes celles trouvées précédemment pour ce volcan. L'étude, réalisée par une équipe de chercheurs américains supervisés par l'USGS, a ensuite été publiée dans la revue Géosciences naturelles Le 27 mai 2024.

Tout est parti de l’analyse de 12 événements éruptifs du Kilauea en 10 jours pendant mai 2018. A cette occasion, il y eut un tremblement de terre de magnitude 5,0 et l'union entre le tremblement de terre et l'éruption a provoqué le transfert d'environ 1700 personnes pour plusieurs mois. C'est alors qu'on a décidé d'analyser le mécanisme éruptif et on s'est rendu compte que nous étions confrontés à quelque chose de nouveau : normalement, en effet, les mécanismes éruptifs du volcan impliquent le magma montant, événements phréatomagmatiques (c'est-à-dire interaction entre le magma et la vapeur/eau) ou un combinaison des deux.

« Ces éruptions sont assez intéressantes car elles ne semblent impliquer aucun des deux mécanismes. » a déclaré le chercheur principal et lui et son équipe ont donc décidé d'approfondir leurs recherches.
Après plusieurs analyses, ils ont émis l'hypothèse de la présence d'un mécanisme comparable à une « fusée jouet »: dans ce cas, pour faire décoller la fausse fusée, il faut appuyer sur une poche d'air qui, à travers un petit tube, lui permet de décoller. . De même, le effondrement partiel de la caldeira dans le cratère, à cause du tremblement de terre, cela aurait provoqué une augmentation rapide de la pression interne, donnant lieu à des phénomènes éruptifs avec panaches de roches et de gaz en fusion. En termes numériques, ce mécanisme lui aurait permis d'entrer en éruption 3000 mètres cubes de matière volcanique par seconde: c'est un volume supérieur à celui d'une piscine olympique !

Attention: il s'agit d'un mécanisme qui n'a pas encore été confirmé et, jusqu'à ce que de nouveaux tests soient effectués, cela restera une hypothèse très probable mais pas certaine.